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Jeudi 5 Juillet 2007

Les débuts à la télévision de trente enfants bourguignons

Dimanche débutait à Chalon, dans les studios de Kodak, le tournage d'une émission pour enfants 100 % « made in Chalon ». Une belle vitrine pour Nicéphore Cité.

Ils étaient 60 prétendants. Ils ne sont plus que trente. Trente petits veinards âgés de 5 à 8 ans qui pourront, dès la rentrée scolaire prochaine, se vanter auprès de leurs camarades de classe d'avoir été les vedettes d'une émission de télévision. Une émission imaginée, conçue, réalisée et montée à Chalon-sur-Saône. Diffusée sur Piwi, une chaîne jeunesse du bouquet TPS (Télévision par satellite), « L'atelier des petites mains » est un programme de « bricolages créatifs » réalisés par des enfants encadrés par deux animateurs : Émilie et Rémi. Ce dernier est en outre l'auteur du concept. Un concept qui connait un réel succès puisque l'on en est déjà à la deuxième saison. La première avait été réalisée en janvier dernier et diffusée en avril. Dimanche, dans les studios Kodak - dont la gestion a été confiée à Nicéphore Cité - débutait le tournage de 15 nouveaux numéros. Au rythme de 4 épisodes par jour, au lieu de trois initialement prévus, le filmage devait s'achever mercredi soir pour une diffusion en septembre. La journée des 30 jeunes bourguignons sélectionnés lors d'un casting qui s'est tenu à Nicéphore Cité le 16 juin débute à 8h15 par l'accueil. A 8h30 pendant la mise en place du plateau, les jeunes vedettes se font maquiller et coiffer. A 9h15, la réalisation est lancée. Elle va durer trente minutes durant lesquelles deux enfants fabriquent un objet amusant et décoratif à partir de « pas-grand-chose ». Un petit bonhomme avec un simple oeuf par exemple. Une fois l'émission « en boîte », un photographe mitraille les enfants pour alimenter tous les produits dérivés de l'émission (DVD, bimestriel, etc.). Vient alors le « close-up », une séquence filmée en gros plan. A ce moment-là, c'est Rémi qui est à la baguette. Il faut rire « la banane jusqu'aux oreilles », en se tenant bien droit et surtout ne pas taper des pieds sur la structure pour éviter les sons parasites. Il faut aussi mémoriser une phrase et la restituer face caméra. Des éclats de rire qui seront intercalés tout le long du programme ou montés à la fin de celui-ci. Il est alors 10h, les poches pleines de bonbons, les jeunes stars ont fini leur journée et laissent place à deux nouveaux acteurs en herbe. « Une belle réussite » pour le réalisateur Jérôme Nougarolis. Car cela n'allait pas de soi avec des enfants aussi jeunes. Le protocole a été adapté : « Ce sont les techniciens qui s'adaptent et pas le contraire explique le réalisateur. Le but c'est de les mettre à l'aise et de travailler vite pour ne pas les user. On fait découvrir le plateau aux enfants pour qu'ils soient moins impressionnés ». Et il est vrai que le dispositif technique est impressionnant : cinq caméras, 20 techniciens et un tournage qui se fait dans les conditions du direct : un pré-montage est réalisé en régie avant de ramener la durée de l'épisode à 5 minutes en postproduction. Une belle vitrine sur le potentiel de Nicéphore Cité ! Daniel Machado